Les campagnes de sondages exploratoires
Deux campagnes de sondages de deux semaines ont été organisées avec le soutien de la commune de Liddes et de l’entreprise TERA Sàrl en 2009 et 2010.
La première campagne de sondage s’est déroulée du 3 au 14 août 2009. A la fin de la première semaine, Nathanaël Carron (étudiant) et Romain Andenmatten (étudiant et responsable sur le terrain) sont rejoints par un troisième étudiant en archéologie, Frédéric Favre. Un premier sondage (SD001, 1m x 3m) est ouvert durant la première semaine, sur l’aval de l’anomalie A01 (local L01, Fig. 1). Ce sondage est effectué en quatre décapages et relevés successifs (Fig 2 et 3). Lors de la seconde semaine, une extension de 1m par 3m du SD001 est opérée en deux étapes successives (Fig. 4).
Les relevés sont complétés à chaque étape. Un second sondage (SD002, 3.5m x 3m) est également ouvert à l’extrémité du tronçon nord-ouest très arasé de l’enceinte (Fig. 5). La couche de démolition à l’aval de l’enceinte est fouillée depuis l’aval dans le but de mettre en évidence un parement conservé et le résultat documenté par un plan. Toutes les étapes de travail font l’objet de nombreuses photographies et de descriptions. A la fin de la seconde semaine, le site est remis en état (sondages remblayés et mottes de surface replacées).
La deuxième campagne s’est déroulée du 9 au 20 août 2010. Rémy Berger (en formation de technicien de fouille) accompagne Romain Andenmatten durant les deux semaines tandis que Nathanaël Carron et Erwan le Bec les rejoignent en seconde partie de campagne. Le premier sondage (SD001) est étendu dans un premier temps de 1m en direction de l’est et de 1m en direction de l’amont, en deux décapages et relevés successifs. Le SD001 est ensuite élargi de 1m en direction de l’ouest, en deux étapes successives qui permettent la mise en évidence de l’ensemble du local L01 (Fig. 6 et 7).
Des relevés de surface sont ensuite effectués pour compléter le plan général des anomalies et des structures. Un troisième sondage (SD003) de 1m par 2m est ouvert en deux étapes sur l’anomalie A12 (enlèvement de l’humus et prélèvement de charbons dans la couche d’occupation) (Fig. 8). Des dessins, photographies et descriptions sont effectués à toutes les étapes du travail. A la fin de la seconde semaine, le site est remis en état (sondages remblayés et mottes de surface replacées).
À la suite de ces deux campagnes de sondages, les sédiments d’occupation prélevés lors des fouilles sont tamisés en laboratoire pour analyses.
Romain Andenmatten est alors en première année de Master en Archéologie aux universités de Lausanne et Neuchâtel et pense de plus en plus à proposer l’étude des interventions effectuées sur le Mur (dit) d’Hannibal comme sujet de travail de mémoire. Le sujet est très bien reçu par le Professeur Michel Fuchs qui sera son directeur de mémoire. Rapidement, Romain a la chance d’être entouré de plusieurs de ses professeurs et collègues qui participent bénévolement aux analyses spécifiques (archéozoologie, archéobotanique, clavologie).
Un mémoire de Master intitulé, Le Mur (dit) d’Hannibal : Un site de haute montagne hors normes est déposé en mai 2011 puis défendu en juillet 2011 à l’université de Lausanne. Ce travail universitaire ne clôt pas cette première étape des recherches et un article est publié l’année suivante dans l’Annuaire d’Archéologie Suisse 2012[1].
[1] Voir sous la page « Informations », « Bibliographie du projet de recherches ».