440 kg de sédiments issus de la fouille de niveaux d’occupation ont été prélevés lors de la campagne 2015 sur le site du Mur (dit) d’Hannibal.
Conditionnés et transportés à dos d’homme jusqu’à l’Alpage du Cœur, ces prélèvements ont ensuite été stockés à Liddes.
Durant le mois de novembre 2015, l’ensemble de ces prélèvements ont été tamisés par une équipe de l’association RAMHA dans des locaux mis à disposition par l’Archéologie cantonale valaisanne.
Ils seront par la suite déposés auprès d’un spécialiste pour être triés. Les macrorestes seront transmis à l’université de Zurich pour étude, tandis qu’une évaluation des coûts pour l’analyse des restes de charbons de bois sera établie en collaboration avec le laboratoire d’anthracologie rattaché au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Début octobre, plusieurs carottages ont été effectués dans le Lac de Champex par une équipe de l’université de Berne en vue de la réalisation d’une étude palynologique. Des colonnes de sédiments d’une hauteur de près de 6 m ont ainsi été prélevées. Celles-ci seront étudiées dans le cadre de travaux pratiques universitaires en début d’année 2016 et devraient permettre de restituer l’évolution de la végétation en moyenne altitude dans le Val d’Entremont depuis la dernière glaciation. Les évolutions climatiques et les impacts humains sur l’environnement (déboisement, agriculture, …) pourront ainsi être mis en évidence.
Deux prélèvements plus restreints, effectués dans un marécage à proximité du Mur (dit) d’Hannibal, seront également analysés pour essayer de fournir une image micro-locale de l’évolution de la végétation sur le site. Ces deux images pourront ensuite être comparées.
Au-delà de l’étude archéologique, le projet de l’association RAMHA devient aujourd’hui, une véritable enquête interdisciplinaire. Comme très peu de cas semblables sont publiés pour la haute-montagne dans les Alpes, ces recherches pourraient constituer un travail de référence.